Enseignant :

OK, au revoir!

Élève 1 :

De la visite, Monsieur?

Enseignant :

Oui, une amie qui habitait ici quand je suis arrivé, mais qui a déménagé depuis.

Élève 2 :

Pourquoi elle est revenue ici?

Enseignant :

Eh bien on enseignait ensemble…

Élève 3 :

Elle est revenue juste pour te voir?

Enseignant :

Non, elle était en vacances dans le coin… Mais c’est quoi toutes ces questions?

Élève 1 :

C’est juste qu’on voit pas souvent des étrangers à notre école.

Élève 2 :

Ou dans la ville…

Élève 3 :

Moi en tout cas, j’viendrais pas ici en vacances!

Élève 4 :

Moi, peut-être… ce serait l’fun de revenir voir l’école.

Enseignant :

Et moi, j’espère! Et je suis certain qu’un jour la ville vous rappellera de bons souvenirs.

Élève 1 :

Bien sûr, Monsieur. Mais tu réalises à part que l’école, les souvenirs seront pas vraiment en français?

Élève 2 :

Y’a juste du français à l’école et au centre communautaire, mais j’y va pas souvent.

Enseignant :

C’est intéressant c’que vous dites-là… ça veut dire que le français s’arrête aux portes de l’école?

Élève 3 :

Ben, c’est pas mal ça Monsieur. Les souvenirs en français, c’est ici.

Élève 2 :

Et au centre communautaire, mais c’est quand mes parents m’emmenaient là…

Voix hors champ de l’enseignant :

Souvent, le français n’est pas très présent dans la vie des jeunes en dehors de l’école. Ils sont souvent oubliés dans les projets communautaires. C’est important cependant qu’ils en prennent conscience et qu’ils réfléchissent à des solutions pour élargir l’espace francophone de leur point de vue.

Élève 4 :

Partout où on « hang-out », c’est pas en français Monsieur.

Élève 1 :

Ça prendrait comme des places pour « hanger-out » en français.

Enseignant :

Et vous pensez que c’est possible de changer ça?

Élève 2 :

Il se passe rien au centre communautaire pour les ados. C’est juste pour les parents et les petits.

Élève 3 :

Mais Jérôme est sur le conseil… On pourrait lui en parler.

Élève 4 :

Oui, avoir une place pour les jeunes au centre, ce serait « cool ».

Élève 1 :

Monsieur, penses-tu que la radio communautaire nous laisserait avoir une émission pour les jeunes?

Enseignant :

Ben, faudrait peut-être leur en parler avant qu’ils planifient la saison, et je ne vois pas pourquoi pas.

Élève 2 :

On pourrait peut-être avoir une soirée française au café à côté du cinéma.

Élève 3 :

Euh oui, mais il faudrait que ce soit pour nous les jeunes, par exemple.

Élève 4 :

Oui c’est certain, mais toi Monsieur, tu peux pas venir.

FIN