Enseignante :
Ça pas d’l’air à aller, vous deux!
Élève 1 :
Non, j’ai juste pas envie de lire, Madame.
Élève 2 :
Ouais, moi non plus.
Enseignante :
Mais, c’est quoi le contexte?
Élève 2 :
Ben, j’sais pas là. Ça s’passe dans l’vieux temps, y a des militaires, y a des colons. À part ça, j’sais pas… j’aime pas vraiment ça lire en français.
Enseignante :
Ben là, est-ce… pourquoi c’est difficile? Est-ce que c’est ce texte-là en particulier ou parce que c’est écrit en français?
Voix hors champ de l’enseignante :
J’essaye de poser des questions pour les amener à réaliser que c’est pas toujours à cause de la langue que c’est difficile. Pour eux, ils s’imaginent toujours que c’est plus rose dans l’jardin du voisin. Mais il faut aussi les aider à se sentir plus à l’aise et je varie mes stratégies pour tenter d’aborder la question sous des angles différents.
Enseignante :
Les chiffres, c’est universel, ça n’a rien à voir avec la langue…
Alors, à partir de ces chiffres, faites-vous une image dans votre tête.
Élève 1 :
Ouf, ça en fait du monde qui s’bat ça!
Élève 3 :
7000 combattants!
Élève 2 :
C’était une bataille importante.
Enseignante :
Autre chose?
Élève 3 :
Comme un film d’action…
Élève 4 :
Mais là, quand même pas avec des bombes pis des avions là, on est quand même dans les années 1800!
Élève 2 :
Moi les chiffres, ça m’aide à voir plus clair.
Enseignante :
Alors ressortir les chiffres d’une histoire ou d’un texte qu’on doit lire, ça en aide certains. Est-ce qu’y a autre chose qu’on peut faire pour mieux nous aider à comprendre un texte?
Élève 4 :
Moi, c’est les gars euh ben habillés là, les beaux gars...
Enseignante :
Ça tombe bien, les grands couturiers sont Français. Alors toi ma belle Stéphanie, quand tu vas lire une histoire avec des batailles, tu vas juste imaginer des beaux gars habillés en Dior!
FIN