Élève 1 :

Ah, c’est pas juste, on a trop de devoirs!

Élève 2 :

On dirait que les profs se passent un mot pour nous donner des devoirs toutes en même temps!

Élève 4 :

Pis moi y faut que j’travaille… faut que j’paye la moitié de mon iPad.

Enseignant :

Vous avez trop de devoirs ou vous êtes bien occupés?

Élève 1 :

Presque tout l’monde ont des jobs, Monsieur.

Élève 2 :

Pis même si tu gardes, c’est difficile d’étudier!

Enseignant :

Écoutez, on vous demande pas, euh, j’vous demande pas de quitter vos emplois, là. J’trouve que vous êtes vraiment vraiment bien occupés! Parlez-moi un peu de vos emplois.

Élève 1 :

Moi j’travaille au Computer Studio, surtout au cash.

Élève 2 :

Pis moi, j’garde les enfants de Dr White. Sont tannants… pas moyen d’étudier.

Élève 3 :

Moi j’ai commencé à donner des cours de guitare au Music Institute.

Enseignant :

Vraiment intéressant ça. Je… j’pensais pas que vous étiez aussi occupés en dehors de l’école.

Élève 4 :

Pis ça, c’est sans compter le soccer, le hockey…

Enseignant :

Pis y faut s’divertir évidemment, puis y faut faire du sport en plus.

Élève 6 :

Yep… party!

Enseignant :

Et, dites-moi, est-ce que le français c’est quelque chose d’important dans vos emplois?

Élève 2 :

Le Dr White veut toujours que j’parle en français à ses enfants. Ils sont en immersion.

Élève 1 :

De temps en temps, j’ai des clients qui parlent français…

Enseignant :

Et est-ce qui savent vraiment que tu parles français?

Élève 1 :

Pas toujours. Quand j’leur réponds en français, ils s’met à parler en anglais. C’est vraiment weird.

Élève 6 :

Comme je pense même pas que mon boss sait que j’parle français.

Enseignant :

Et, dites-moi, est-ce que ça serait important qu’ils le sachent que vous parlez français?

Voix hors champ de l’enseignant :

C’est leur premier contact avec le marché du travail, et déjà la question de langue fait surface. C’est l’temps maintenant d’leur faire réaliser qu’ils doivent le prendre en considération pour contribuer à amener du français dans leur milieu, mais aussi pour apprécier le fait qu’ils sont bilingues et qu’ils ont un net avantage sur bien des jeunes de leur âge.

Enseignant :

Oui, c’est vraiment ça, tu l’as.

Enseignant :

Amanda, j’comprends que tu donnes des cours de guitare?

Élève 3 :

Oui, j’prends des cours depuis que j’avais 5 ans. J’commence à être… pas pire.

Enseignant :

Écoutes, ça m’intéresse d’en prendre depuis un bon bout d’temps. Est-ce que t’aurais encore d’la place pour moi?

Élève 3 :

Hein? Tu prendrais des cours avec moi?

Enseignant :

Bon j’comprends! Tu dois être certainement très bonne!

Élève 3 :

Merci.

Enseignant :

Y’a pas d’quoi!

FIN