Enseignante :

Alors j’ai fait quelques corrections, surtout pour le pluriel que vous semblez oublier souvent…

Élève 1 :

Je comprends pas pourquoi tu t’fatigues à corriger l’français dans nos travaux.

Élève 2 :

Ni pourquoi tu nous fais lire à tous les jours. T’es pas prof de français.

Enseignante :

Ben d’une façon, je l’suis. J’ai « choisi » d’enseigner dans une école française. Alors, le français, c’est jus…pas juste l’affaire du cours de français!

Élève 3 :

Oui, mais on sait lire et écrire depuis la 1re année… on est plus des bébés.

Enseignante :

OK, est-ce que quelqu’un peut réagir à ça?

Élève 4 :

C’est vrai qu’on a appris à lire en 1re année, mais là au secondaire, ce n’est pas juste lire des sons.

Enseignante :

Alors c’est vrai. Lire une suite de sons, c’est un peu comme une mécanique. Alors, comment on fait pour aller au-delà de la mécanique?

Élève 6 :

Eh bien, quand on compare ce qu’on comprend d’un texte?

Élève 8 :

Ça nous aide à mieux écrire aussi. Des fois en lisant, on trouve des façons de dire ce qu’on veut dire.

Enseignante :

C’est ça, t’as raison. Alors, lire beaucoup, ça aide à mieux écrire.

Voix hors champ de l’enseignante :

La lecture et l’écriture pour des élèves en contexte minoritaire, c’est très important. Plus l’élève lit, mieux il lit et mieux il écrit et ça a un impact direct sur l’oral. Il devient donc important d’amener les élèves à aller au-delà du décodage de mots, de les amener à saisir les nuances et même à prendre plaisir à jouer avec les mots.

Élève 1 :

Moi en tout cas, je trouve ça plus facile d’écrire que d’parler.

Élève 2 :

Moi j’écris comme je parle, ça me dérange pas!

FIN