Enseignant :
Donc, vous êtes tous allés chez un marchand de la région. Hem, Katelyn, Bianca, vous êtes prêtes pour votre présentation?
Allez-y!
Élève 1 :
Nous avions choisi le marchand de fromages.
Élève 2 :
Et il nous a laissé goûter son fromage, mmmm!
Élève 3 :
Chanceuses! Moi, le mécanicien m’a donné sa carte d’affaires.
Élève 4 :
Pis moi, le cordonnier m’a donné des lacets.
Enseignant :
Hahaha, des lacets! Ben, on continue vous-autres, OK? Alors, comment est allée le… la visite chez le fromager?
Élève 2 :
On lui a expliqué l’objectif de notre enquête sur le service en français.
Élève 1 :
Il nous a dit que c’était facile pour lui, car sa femme est francophone.
Enseignant :
Ah, est-ce que tous vos commerçants ont réagi de sorte?
Élève 5 :
Non, le mien a dit que… qu’il n’était pas en affaires pour la langue.
Enseignant :
Alors y était pas euh, y était pas réceptif à vos questions?
Élève 5 :
Je ne dirais pas ça, il a un bon pointage dans l’ensemble.
Enseignant :
Hm, intéressant! Et on revient au fromager?
Élève 3 :
Pour le menu de ses produits, on lui a donné 5 sur 10.
Élève 1 :
Et pour son affichage bilingue, 2 sur 10.
Enseignant :
Alors son épouse aide pour l’atmosphère en français, mais en général son score est encore très faible?
Élève 1 :
C’est ça. Même si tous ses noms de fromages étaient des mots français, il les annonçait en anglais.
Élève 2 :
Il ne comprenait pas que le français et la cuisine, ça va bien ensemble.
Enseignant :
Et pourtant vous avez raison, le français a un statut important en gastronomie.
Élève 1 :
Aussi, il a dit que même de ses clients francophones commandaient en anglais.
Élève 2 :
Et, quand son épouse les servait en français, ils répondaient parfois en anglais.
Enseignant :
Que pensez-vous qui expliquerait cette réaction?
Élève 6 :
Nous, notre commerçant a peut-être une réponse.
Enseignant :
Ah, comment ça?
Élève 5 :
Il est francophone et disait qu’il n’ose pas toujours parler sa langue.
Élève 6 :
C’est moins pire maintenant. Avant on lui faisait sentir que ce n’était pas bien.
Élève 5 :
Il dit qu’avant, ses patrons lui défendaient de parler français.
Élève 6 :
Maintenant ses clients apprécient son service en français.
Enseignant :
Alors, euh, quelle note vous lui avez donnée pour son affichage et son service téléphonique?
Voix hors champ de l’enseignant :
Ici, les élèves ont vraiment constaté ce qu’est l’insécurité linguistique. Utiliser les résultats d’un devoir pour faire faire une présentation orale informelle aide les jeunes à prendre confiance en eux devant le groupe. De plus, j’aime qu’ils puissent donner librement leur opinion sur le sujet à l’étude. Ce dialogue permet aux élèves d’être conscientisés aux enjeux qui touchent la francophonie.
FIN