Élève 5 :

« Le vent avait hurlé tout l’après-midi. " Bon ", dit le père de Nicolas. " Rentrons à la maison, j’ai une faim de loup. " »

Enseignant :

Belle image, non? Est-ce que vous remarquez quelque chose à propos des expressions qu’utilise l’auteur?

Élève 1 :

Euh « avoir une faim de loup », « sauver la chèvre et le chou »…

Enseignant :

Oui!

Élève 1 :

Ça parle toujours d’animaux.

Enseignant :

Qu’est-ce que ça vous dit de l’auteur?

Élève 3 :

Euh, il a peut-être grandi sur une ferme…

Élève 4 :

Ou dans un zoo!

Enseignant :

Les expressions, ça donne de la couleur à la langue. Ça donne des indices sur l’identité de la personne. Faites-moi une liste des expressions de notre milieu. Lesquelles reflètent vraiment la francophonie d’ici?

Élève 1 :

Mon grand-père a des expressions de la ferme, lui aussi.

Élève 2 :

Comme?

Élève 1 :

« Faut pas mettre ses œufs dans le même panier »…

Élève 5 :

« Têtu comme une mule »…

Élève 2 :

Moi, j’connais point d’expressions en français.

Élève 3 :

Te souviens-tu monsieur Johnny avait des expressions acadiennes comme « C’est pas la mer à boire »?

Élève 2 :

Ah oui!

Élève 4 :

Ma mère aussi dit ça.

Élève 3 :

On a trouvé que dans le parler acadien, l’influence c’est la mer, la nature et le vent.

Élève 5 :

On a trouvé qu’il a souvent des expressions qui viennent de la religion.

Enseignant :

Alors, où apprenez-vous les expressions françaises?

Élève 2 :

Des personnes comme toi, qui passent beaucoup de temps avec nous.

Élève 4 :

Je pense que pour nos grands-parents, les influences étaient plus locales.

Enseignant :

Pourquoi?

Élève 2 :

Hum… les influences étaient plus proches d’eux.

Élève 5 :

Oui, ils vivaient proche de la mer, de la terre.

Élève 1 :

Ils avaient pas l’Internet. Aujourd’hui, la télé, la musique, tout est en anglais.

Enseignant :

Tout?

Élève 1 :

Ben, presque!

Élève 5 :

Notre milieu est plus anglophone que quand nos parents étaient jeunes.

Enseignant :

C’est quand même intéressant que l’Internet vous permet de vous ouvrir sur le monde, mais que vous perdez en même temps un peu de votre identité locale.

Élève 5 :

Ah oui?

Enseignant :

Ah, tu n’es pas d’accord? Accepterais-tu d’animer la discussion de mercredi prochain?

Élève 5 :

Hmm…

Élève 3 :

Je vais t’aider.

Élève 5 :

D’accord.

Enseignant :

Super!

FIN