Élève 1 :
Et « Tu es fou comme un balai. »
Élève 2 :
Écoute ça aussi : « Coiffé comme un dessous de bras! »
Élèves 1 et 2 :
Yeurk!
Élève 1 :
Il doit pas être beau!
Voix hors champ de l’enseignant :
Je leur ai demandé de fouiller et de ramener de la maison des expressions imagées qu’ils entendent ou que leurs parents utilisent. C’est une autre façon de les rapprocher du français de la région.
Élève 3 :
Mon père dit souvent : « C’est beaucoup… c’est BEAUCOUP d’arias pour une petite affaire. »
Élève 4 :
C’est acadien, ça?
Élève 3 :
Oui, je pense.
Élève 4 :
Ah, Monsieur? Je suis pas certain quand c’est une expression acadien et quand c’est juste du mauvaise français.
Enseignant :
C’est quoi pour toi du « mauvais français »?
Élève 4 :
C’est quand c’est pas du français.
Enseignant :
Alors, tu l’as ta réponse… C’est en français.
Élève 3 :
Oui, mais Monsieur, c’est pas dans le dictionnaire.
Enseignant :
Peut-être pas dans ce dictionnaire-là, mais plusieurs de ces mots sont arrivés de France directement en bateau, au 17e siècle!
Élève 4 :
C’est pas du mauvaise français?
Enseignant :
Surtout pas! Partout dans le monde, y a des « parlures » plus régionaux.
Élève 3 :
Mais on écrise pas ces expressions aujourd’hui.
Enseignant :
Exactement! Ce qui me préoccupe le plus, c’est l’anglais qui se mélange dans notre parler français.
Élève 4 :
Oui mais, mais Monsieur, l’anglais influence tous les langues maintenant!
Enseignant :
Oui, le mélange des langues, les nouveaux mots, est… c’est un résultat de la mondialisation. Ce n’est pas un problème, sauf si ça nous fait perdre les mots et les expressions françaises qu’on a déjà.
Élève 3 :
Moi, je mélange souvent les deux langues.
Enseignant :
Est-ce que tu t’en rends compte?
Élève 3 :
Mm hm.
Enseignant :
C’est ça qui est important. Parce que lorsqu’on s’en rend compte, tu peux choisir de faire attention et…
Élèves 3 et 4 :
… parler une langue à la fois.
FIN