Élève 1 :
C’est stupide les bombes. Ça fait seulement de la destruction.
Enseignante :
Oui Eddy, mais y’a quand même quelqu’un qui l’a inventée! C’est utile à quelqu’un.
Élève 3 :
Ben oui, ça donne du pouvoir à certains pays.
Élève 4 :
Mais c’est tellement triste.
Élève 2 :
Puis c’est un sujet qu’on parle dans tous nos cours, je trouve.
Élève 1 :
Et chaque année dans l’histoire de l’Acadie… La grande…
Élèves :
DÉ-POR-TA-TION!
Enseignante :
Ah ben, vous pensez qu'on parle trop de ça à l’école, la déportation?
Élève 1 :
Quand j’vivais dans l'Ouest, c'était toujours Louis Riel ici, Louis Riel là!
Élève 2 :
Pis moi, en Ontario, j'étais tannée d'entendre parler du Règlement 17. C'est fini, là!
Élève 3 :
Comme, pis comme, pis comme les Plaines d'Abraham.
Élève 4 :
Dans TOUTES nos cours, on parle des défaites, des luttes, des tragédies…
Élève 5 :
C’est vraiment triste comme histoire.
Élève 1 :
C'est comme qu’on a toujours des moments dans notre histoire qui sont noirs, mais pff… on continue à en parler toute le temps.
Élève 5 :
Moi, j’trouve qu’on devrait seulement étudier les moments gagnants dans notre histoire.
Enseignante :
Ça c’est une bonne idée, Zac. Si on pouvait réécrire notre histoire… trouvez des événements et les rayer de notre histoire des francophones du Canada.
Élève 5:
Mais si on enlève ça, qu’est-ce qui arrive après?
Élève 3 :
Ben c'est comme rien a changé.
Élève 1 :
Même aujourd'hui on se bat encore pour notre français. Comme, on avait pas besoin de ça! Si les Acadiens auraient resté, on serait plus nombreux!
Élève 2 :
Ahhh, c’est ça l’effet domino!
Voix hors champ de l’enseignante :
Quand j’les vois s’indigner devant quelque chose, je suis contente. C’est signe qu’y’a du feu là-dedans. Mon travail à moi, c’est d’mettre du bois dans le feu, les amener à s’poser des questions. Une vraie réflexion sur son identité, ça comprend regarder les deux côtés de la médaille.
FIN