Élève 1 :
Comment c'était ta fin de semaine à Ottawa?
Élève 2 :
C'était le fun. Dimanche matin, on était allé manger à Eggspectations.
Élève 3 :
Eggs quoi?
Élève 4 :
Eggspectations... c'est le nom d'un restaurant où ils servent des déjeuners.
Élève 3 :
Ah! J'aime ça quand on joue sur les mots.
Élève 2 :
Oui comme le salon de coiffeurs en ville qui s'appelle « Hair I comb ». C'est vraiment sharp comme nom.
Enseignante :
Vous en connaissez des noms en français? Des noms brillants comme c’que vous dites?
Élève 3 :
Non… ça n’existe pas.
Enseignante :
Ohhh!… Alors maintenant, vous allez devenir entrepreneurs. Vous allez devoir ouvrir un commerce. Eh bien sûr, il faudra lui trouver un nom. Un nom accrocheur, quelque chose qui surprend, qui fait sourire, qui rend heureux!
Élève 1 :
Un commerce de quoi?
Élève 2 :
On peut-tu choisir?
Enseignante :
Bien sûr que vous pouvez choisir. Mais j'aimerais bien, qu'à l’intérieur de la salle de classe, qu’il y ait un restaurant qui sert des déjeuners en français. Ça t'intéresse Kushal?
Élève 3 :
Tu veux qu'on invente quelque chose?
Enseignante :
On peut inventer ou on peut utiliser c’qui existe déjà ailleurs… comme dans notre ville, par exemple. Puisque c'est un jeu, on peut copier le nom d'un commerce qui existe déjà.
Élève 5 :
Un fitness centre en français, c'est quoi?
Élève 6 :
Un centre de conditionnement physique… ouf… c'est un peu long!
Élève 7 :
Bonne raison pour lui donner un nom dynamique.
Élève 5 :
Et on pourrait utiliser « gym » comme dans « gymnase », c'est français.
Élève 6 :
Oui, gym... gym... grouille... Gymgrouille, Grouillegym!
Élève 7 :
Oui, bonne idée!
Élève 1 :
Tu t'es fait prendre avec ton restaurant de déjeuners!
Élève 2 :
Y en a plein sur Internet.
Élève 1 :
Comme quoi?
Élève 2 :
Comme « Oeuforie »!
Élève 3 :
Oeuforie? Ah oui, comme Oeuf-phorie... euphorie.
Élève 2 :
Là tu peux plus dire que ça n’existait plus, hein!
Voix hors champ de l’enseignante :
Dans nos milieux, les jeunes ne voient pas souvent d'affichage en français. Alors qu'ils sont bombardés d'anglais dans les médias, dans les rues et partout, il faut les amener à voir ce qui se fait ailleurs, à leur faire prendre conscience que tout ça, c’est très relatif, et que le génie propre à la langue française existe bel et bien. Il s'agit de le découvrir!
FIN