PARTAGE DE L’INFLUENCE
La condition en bref
Le partage de l’influence sur les apprentissages constitue une des conditions essentielles de la Pédagogie à l’école de langue française (PELF) et se décrit comme suit :
Les élèves et le personnel enseignant ont une influence partagée sur le déroulement des apprentissages et ont un sentiment d’autonomie dans les tâches qu’ils effectuent.
1Un rôle actif pour chacun
À l’école de langue française en contexte minoritaire, le partage de l’influence a un impact direct sur la motivation des élèves (Favoriser la réussite, FCE, 2010). Il implique que chacun peut faire des choix et sous-tend une participation active des élèves et du personnel enseignant aux décisions importantes. Le partage de l’influence permet au personnel enseignant et aux élèves d’avoir leur mot à dire, leur « part d’influence » sur les décisions reliées à l’apprentissage et aux questions linguistiques et culturelles.
Si on part de la prémisse que l’identité linguistique et culturelle et les choix qui en découlent appartiennent à chacun, il devient évident dans ce domaine que personne ne peut imposer, individuellement ou collectivement, son point de vue aux autres. Ainsi, en termes de « partage », il importe que, dans la classe en contexte francophone minoritaire, les décisions sur les apprentissages ne soient pas contrôlées par une seule personne (ni par un élève ni par un enseignant ou une enseignante), mais qu’elles s’appuient plutôt sur la diversité et la complémentarité des points de vue.
Réal Allard (N.-B.) traite des espaces pour permettre à chacun d’avoir son influence.
À voir aussi
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Laura Thompson (N.-É.) explique l’encadrement idéal pour qu’il y ait partage de l’influence à l’école.
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Pierre Tétrault (Manitoba) partage une règle de base élémentaire : « J’leur laisse le temps de parler ».
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Paul Sherwood (Manitoba) étend le concept du partage de l’influence aux nouveaux arrivants.
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Paule Buors (Manitoba) explique comment les technologies aident les jeunes à « se produire ».
2La PELF et ses alliés naturels
La PELF préconise qu’à l’école de langue française, on considère les élèves et le personnel enseignant comme des partenaires au niveau du développement identitaire individuel et de l’épanouissement de la communauté francophone (Pilote, A., 2014). Certains partenaires de la PELF, comme l’ACELF et la FNCSF, affirment que d’autres instances importantes contribuent de diverses façons au partage de l’influence en classe : les parents, la communauté, les leaders et associations communautaires et, bien sûr, les autorités qui gouvernent les citoyens et citoyennes. L’Approche culturelle de l’enseignement dans ses principes, invite tous ces partenaires à la concertation.
Qui parle d’influence parle de pouvoir. Si la nécessité d’une approche collaborative en éducation en contexte francophone minoritaire fait de plus en plus consensus, il convient de prendre en considération les effets des pratiques telles que le partage de l’influence. Ce type de pratique encourage l’esprit fonceur des jeunes et leur leadership et peut même faire tomber les frontières pour eux. La société aura peut-être à s’ajuster à une nouvelle forme de détermination des membres de la francophonie.
Kenneth Deveau (N.-É.) parle du leadership communautaire de l’élève.
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Kenneth Deveau (N.-É.) résume le concept de l’autodétermination.
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Éloi Homier (C.-B.) explique comment « être francophone » l’aide à foncer dans la vie.
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Richard Vaillancourt (Alberta) décrit l’élève « contremaitre » de son propre chantier.
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Chantal Gaudet (N.-B.) est optimiste par rapport à la contribution active des jeunes.
3Agir de façon éclairée et de son plein gré
Si l’école de langue française peut insuffler aux élèves et au personnel enseignant le désir d’assumer et d’influencer leur propre cheminement linguistique et culturel, on peut espérer que ce désir et la confiance qui l’accompagne favoriseront la formation des leaders dont la communauté a besoin pour refléter une vitalité forte et durable. Il importe toutefois que ces leaders agissent de façon éclairée et selon leur bon vouloir.
Assumer sa part de l’influence de façon responsable demande effectivement aux individus de connaitre les enjeux reliés à leurs actions. Pour les questions linguistiques et culturelles, la PELF s’appuie sur le concept qu’elle nomme « conscientisaction » pour rappeler la combinaison nécessaire de la réflexion et de l’action.
C’est dans cette « action » que le pouvoir d’influence se précise. Pour qu’il y ait véritablement une prise en charge de l’action par les personnes, celles-ci doivent certes sentir qu’elles comprennent les enjeux reliés à ces actions, mais aussi qu’elles sont libres de choisir leurs actions.
Marianne Cormier (N.-B.) explique l’importance de respecter l’autonomie des jeunes.
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Christine Dallaire (Ontario), fait le pont entre la participation des élèves aux activités parascolaires et leur engagement dans l’avenir.
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Paule Buors (Manitoba) parle de donner aux jeunes le gout de contribuer.
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Sylvie Lamoureux (Ontario) parle de l’importance de surmonter l’insécurité linguistique pour exercer son influence.
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Jules Rocque (Manitoba) parle de l’importance d’ouvrir le dialogue avec les jeunes sur l’identité.
Des exemples en classe
Un premier « moment pédagogique » qui illustre le partage de l’influence en classe.
Laisser sa marque dans l'école
À voir aussi
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Communiquer avec confiance
Avec l'enseignante, les élèves font un retour sur la présentation qu'ils ont faite auprès de la Chambre de commerce à la suite d'une recherche-action portant sur le recyclage dans la municipalité. Ce faisant, les élèves sont amenés à évaluer ensemble leurs progrès et leurs capacités à communiquer en français. Ils réfléchissent ensuite aux moyens d'améliorer leurs compétences.
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Auteurs à distance
Les élèves entrent en communication avec un auteur de la francophonie canadienne minoritaire. L'enseignante souligne l'assurance et l'ingéniosité des élèves qui ont mis à profit leurs connaissances des technologies afin de rejoindre l'auteur chez lui, dans le confort de sa maison.
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Élèves hôtes et hôtesses
L'enseignant saisit l'occasion d'une visite de l'école nourricière pour encourager les élèves à se présenter en modèles aux plus jeunes. Il encourage leur créativité.
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Gérer et analyser un sondage
La classe explore la variété des langues parlées à la maison dans le quotidien des élèves. Ils prennent, entre autres, conscience que le français doit se tailler une place dans certains foyers.
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Profiter du Salon du livre
L’enseignante profite du Salon du livre qui aura lieu dans la communauté pour travailler le rapport que les élèves ont avec la lecture.
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Les coups de cœur de l’enseignante
L’enseignante apporte en classe les livres qu’elle lisait à son fils quand il était petit. À la demande des élèves, elle laisse les livres à leur disposition pour qu’ils puissent les lire à la garderie ou à la maison.
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Bien accueillir la visite à l’école
Une annonce à l’interphone rappelle aux élèves la tenue d’une semaine d’activités à l’école. L’enseignante saisit cette occasion pour tirer parti des intérêts des élèves et aider ceux-ci à développer la confiance dont ils ont besoin pour se présenter devant un public.